Problèmes de développement : Sindian envisage une marche pacifique

Publié le par Mitch

Ziguinchor, 10 oct (APS) - Les populations de Sindian (20 km au nord de bignona) envisagent d’organiser une ‘’marche pacifique’’ le 21 octobre prochain dans leur localité à l’initiative du Groupe d’animation pour l’impulsion du développement de Sindian (GAIDS).

‘’Nous avons demandé une autorisation de marche à la sous-préfecture. Et nous espérons qu’elle nous sera accordée’’, a déclaré samedi, lors d’une conférence de presse à Ziguinchor, Ibrahima Sané, un des responsables du GAIDS.

L’objectif de la marche est de dénoncer les problèmes dont souffre ce village de 8 000 habitants, chef-lieu de communauté rurale et qui polarise d’autres localités, a-t-il expliqué.

Ces problèmes touchent, entre autres, l’électrification de la localité. Sindian ne dispose pas d’électricité 24 heures 24, a dit M. Sané. Conséquence, a-t-il ajouté, entre 8 heures et midi, les cyber ne fonctionnent pas et les fax ne tombent pas, etc.

A cette difficulté s’ajoutent l’absence d’approvisionnement en eau potable, l’enclavement des villages, le problème de l’écoulement des produits, l’exploitation ‘’abusive’’ des forêts et l’emploi des jeunes.

Les responsables du GAIDS soulignent avoir ‘’épuisé toutes les voies’’ dans la sensibilisation des autorités régionales sur ces questions, d’où l’organisation de la prochaine marche de protestation.

‘’Toutes les populations sont sensibilisées. Elles sont prêtes à descendre dans la rue pour manifester notre désarroi par rapport à ce que nous vivons’’, a poursuivi M. Sané.

‘’Ce sera une marche pacifique. Nous nous sommes suffisamment préparés pour que la marche soit pacifique’’, a-t-il insisté.

La communauté rurale de Sindian, frontalière avec la Gambie, ‘’a ressenti à fond’’ l’insécurité née du déclenchement de la rébellion en Casamance, ont rappelé les responsables du GAIDS.

La zone, dont les populations ont connu le déplacement vers la Gambie, a longtemps été un repaire de bandes armées. Aujourd’hui, le GAIDS demande aux autorités d’accompagner ces habitants qui retournent dans leurs villages.


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article