Braquages à Bignona : Les populations craignent pour leur sécurité

Publié le par Mitch

Avec la recrudescence de la violence dans leurs terroirs, les populations du département de Bignona craignent actuellement pour leur sécurité et celle de leurs biens.


A Bignona : Le samedi dernier, peu après 21 heures, des hommes armés supposés rebelles du Mfdc (Mouvement des forces démocratiques de Casamance) ont braqué la station service Total et certaines boutiques de Bignona situées sur la route nationale 4. Quelques heures auparavant, des véhicules de transport avaient fait l’objet d’une attaque à main armée, à Koudioubé, par des présumés combattants du mouvement indépendantiste.

Selon des témoignages, les populations locales, notamment celles de la capitale du Fogny, comprennent difficilement que des présumés rebelles du Mfdc aient pu opérer tranquillement à Bignona (seconde ville importante de la région de Ziguinchor), « à coups de rafales », à une heure pareille, à un endroit très fréquenté de la route nationale (Rn4) et pas trop loin d’un camp militaire. Nos sources racontent qu’à la gare routière de Bignona et à ses environs, ainsi que dans les boutiques et restaurants qui jouxtent la Rn4, les assaillants ont exercé des exactions sur des voyageurs, vendeurs et d’autres personnes rencontrées avant de les dépouiller de tous leurs biens. Certaines de leurs victimes comme Pape Cheikh Diédhiou (professeur au Cem de Djirédji) ont été blessées par balles et évacuées à l’hôpital régional de Ziguinchor. D’autres ont été molestées. C’est le cas d’un des pompistes de la station de service qui a été tabassé et blessé, parce qu’il n’aurait pas par dévers lui l’argent que lui réclamaient les braqueurs. Ladite station n’aurait pas fait de recettes, samedi après-midi, « par manque de carburant. » Les populations, terrées dans leur maison, avaient commencé à en ressortir vers 23 heures quand l’armée s’est déployée dans la ville par des patrouilles. La bande d’hommes armés s’était déjà fondue dans la nature.


A Koudioubé (une localité située sur l’axe Diouloulou-Birkama, en Gambie), c’est un groupe de 11 individus armés, supposés combattants du mouvement indépendantiste casamançais, qui a braqué, le samedi vers 18 heures, 3 véhicules de transport immatriculés en Gambie.

Les passagers, en majorité des élèves qui rentraient de vacances, ont été dépossédés de tous leurs biens. Les récalcitrants ont été frappés « copieusement » par les assaillants qui seraient issus de la base rebelle de Birkamanding, dans la communauté rurale de Kataba 1.


http://www.lesoleil.sn/ - 12/10/2009 -  Moussa SADIO

Publié dans Faits Divers

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