Jean-Marie Biagui, Sg du Mfdc écrit à Bennoo Siggil Senegal

Publié le par Mitch

arton11443-46703Durant toute une décennie, le Président Wade a étalé toute son incapacité à asseoir une paix définitive en Casamance, d’après le Mfdc. A travers une lettre signée par le Jean-François Marie Biagui, ce mouvement place désormais son espoir en la Coalition « Bennoo Siggil Senegaal ». Par Birame FAYE

La paix en Casamance ne sera pas effective avec l’actuel président de la République, Me Abdoulaye Wade. Tel est l’amer et définitif constat dressé par le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) dans une lettre adressée à la Coalition Bennoo Siggil Senegaal datant du 3 décembre dernier. « (…) Pour avoir pratiqué le Président Wade et son régime pendant neuf ans, dans le cadre de la gestion dudit processus de paix », le Mfdc, à travers Jean-François Marie Biagui, son Secrétaire général, dans sa lettre à Bennoo, réaffirme, « avec force et conviction, la mort dans l’âme, que la paix en Casamance ne se fera pas avec ces derniers ». Et le responsable du mouvement indépendantiste de regretter que « tous les espoirs et toutes les espérances légitimes, drainés par les vents de l’Alternance en 2000, s’avèrent vains de nos jours, tant il est vrai que le Président Abdoulaye Wade et son régime sont aux antipodes des vraies attentes des populations sénégalaises, en particulier de la nécessité impérieuse d’une paix définitive sinon durable en Casamance (…) ». Le coup d’arrêt observé par les négociations de 2004 n’indique point le contraire, soutient-il.

L’ESPOIR PLACE EN « BENNOO »

Malgré la grande déception suscitée par le gouvernement de l’Alternance, le Mfdc n’est aussi pessimiste pour l’avenir. A l’instar de « la victoire mémorable de 2000 », ce mouvement propose de faire confiance en « une femme ou un homme » de Bennoo, désigné de manière consensuelle. Ce leader, précise-t-il, devra porter les valeurs de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal. Il aura pour mission de les « transformer en un corpus d’opportunités heureuses pour le pays ». Il s’agirait, justifie M. Biagui, de la « nécessaire refonte des institutions et de la réforme de l’Etat », de traduire en acte les vœux des populations sénégalaises, « sinon les revendications légitimes du Mfdc et de la Casamance, du moins l’essentiel d’entre elles, en vue de sauver la République d’une part et, d’autre part, de la moderniser et de la consolider durablement ».

Qui est le responsable de l’opposition capable de conduire le Sénégal et la Casamance en particulier vers la paix et l’émergence ? Le Mfdc propose le Secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp). En effet, il croit au « caractère indubitablement vierge de Moustapha Niasse par rapport au dossier casamançais, ainsi qu’à son expérience éprouvée et universellement reconnue comme telle dans la gestion de conflits à travers le monde (…) » Le mouvement considère, par ailleurs, son « positionnent d’emblée comme une opportunité et une chance inouïes pour la Coalition Bennoo Siggil Senegaal et, au-delà, pour le pays tout entier ». Et l’aile politique des indépendantistes de mentionner :« (…) Moustapha Niasse pourrait-il faire l’objet d’un consensus d’autant plus large que celui-ci ne nous épargnerait pas, nous-mêmes. » D’autant plus que la plupart des formations politiques qui composent la coalition partage la même idéologie. Le mouvement admet « publiquement » qu’à ce jour, qu’il ne s’est pas accompli au Sénégal « comme un compétiteur politique ». Ainsi, il invite les leaders de Bennoo à méditer sur l’exemple donné par le Secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail, Amath Dansokho, qui « se serait déjà exclu » de la course à la candidature en vue d’une « solution de sagesse.

www.senego.com - 12/12/2009

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Publié dans Paix en Casamance

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