Crise universitaire à Ziguinchor : 15 autres étudiants arrêtés

Publié le par Mitch

15 autres étudiants ont été arrêtés par la Police au cours d´une violente manifestation de plusieurs dizaines d´étudiants et de bacheliers non orientés qui ont perturbé la circulation, le système éducatif et les commerces.

489090-629300.jpg15 autres étudiants ont été arrêtés hier matin au cours d´une violente manifestation estudiantine dans les rues de Ziguinchor. Des étudiants de l´université de Ziguinchor et des bacheliers non orientés ont marché hier matin jusqu´à la prison de Ziguinchor pour exiger la libération de deux de leurs camarades étudiants cueillis à leur domicile et déférés jeudi au Parquet. C´est quand les étudiants sont arrivés devant la prison, que les éléments du Groupement mobile d´intervention (Gmi) ont décidé d´intervenir afin de rétablir l´ordre public. C´est ainsi qu´ils ont poursuivi de jeunes manifestants jusque dans les locaux de la Rts et de la Poste de Ziguinchor, où 3 jeunes ont été arrêtés, malmenés, menottés et jetés dans un pick-up par la Police, renforcés par les éléments de la Gendarmerie. Pour faciliter la mobilité aux forces de l´ordre, des voitures et chauffeurs venant des services régionaux de l´administration ont été mis à leur disposition. Un agent d´une Ong internationale basée a Ziguinchor, blessé au cours des affrontements entre forces de l´ordre et étudiants, a été évacué à l´hôpital pour des soins.

Très déterminés à poursuivre leur lutte hier, les jeunes manifestants se sont répartis en plusieurs petits groupes de 3 à 5 personnes pour affronter les forces de l´ordre dans la ville. Après avoir délogé des élèves d’écoles privées et publiques, ils ont brûlé des pneus et bois dans les rues. Arrivés à Escale, le quartier des affaires de la ville de Ziguinchor, les boutiques et l’agence de la Senelec étaient obligées de fermer leurs portes pour éviter un saccage de la part de ces derniers, qui n’ont pas manqué de jeter des pierres dans les locaux de la Senelec, de perturber la circulation, le système éducatif et le commerce. Des élèves du lycée Djignabo, délogés vers 9h 30 par ces manifestants, ont rejoint le mouvement pour les soutenir afin de libérer leurs camarades déférés au Parquet, après avoir calciné lundi dernier le véhicule de l´Inspection d´académie.

D´après une source policière qui a requis l´anonymat, Mamadia Diop, l´un des 2 jeunes déférés, a piqué hier une crise au cours de son audition. La même source a informé que sa santé est très préoccupante.

Les étudiants ont décidé de poursuivre leur lutte, si leurs camarades déférés, jeudi, et les 15 autres arrêtés hier au cours de la violente manifestation ne sont pas libérés.

En attendant, la ville de Ziguinchor est sous haute surveillance policière. Des véhicules transportant des policiers font le tour de la ville pour veiller.

  www.lequotidien.sn - Erick Salemon BASSENE- 09/01/2010

 

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