Attaque des rebelles à Ziguinchor (quartier de Diabir)
Deux militaires blessés, des pertes humaines et matérielles chez les assaillants
L’armée a repoussé une fois de plus, hier au Sud de Diabir (périphérie de la ville de Ziguinchor), le harcèlement d’une bande armée supposée appartenir au Mfdc (Mouvement des forces démocratiques de Casamance.) Les affrontements qui en ont découlé ont fait 2 blessés dans les rangs des militaires ainsi que des pertes en vies humaines et en matériels chez les assaillants.
Selon nos sources, hier vers 7 heures, des hommes armés présumés rebelles du Mfdc ont harcelé un dispositif que l’armée a mis en place au Sud de Diabir pour sécuriser les populations locales et leurs biens. Les militaires, appuyés cette fois-ci par le « rallye guerrier », ont riposté vigoureusement à l’arme lourde dont les détonations parvenaient jusqu’au centre-ville de Ziguinchor, suscitant une grosse frayeur au sein des habitants des quartiers environnants (Grand-Dakar, Néma, Castor, Grand-Yoff, Lyndiane, etc.) et obligeant certains à se terrer chez eux. De braves femmes et certains hommes qui partaient dans leurs rizières et champs ont dû rebrousser chemin. Jusqu’à 8 heures 45 heures, des coups de feu sporadiques étaient audibles.
A en croire des sources dignes de foi, c’est à cause de ces harcèlements de bandes armées sur ses positions que l’armée a déployé un dispositif de protection de la ville de Ziguinchor dans lequel est inclus celui mis en place au Sud de Diabir. Mais, cela ne serait pas du goût de certains rebelles du Mfdc, parce que gênant leurs activités, notamment le commerce de produits frauduleux en provenance de la Guinée-Bissau et qu’ils écouleraient dans le marché ziguinchorois avec la complicité d’une certaine population.
D’ailleurs, des informations font état d’un marché hebdomadaire, implanté par des bandes armées dans le village de Kassana et qui serait un lieu de toutes sortes de trafics illicites. Hier, c’était le énième harcèlement de bandes armées sur des militaires. Le dernier en date, non compris celui de vendredi, remonte au 21 août 2009. Ce jour-là, une patrouille militaire a essuyé des tirs de groupes armés supposés appartenir au Mfdc, à hauteur du village de Kassana, situé à 3 km au Sud de la ville de Ziguinchor. Ladite patouille s’inscrivait dans le cadre des activités du dispositif de protection de la ville de Ziguinchor ou la présence de bandes armées présumées rebelles du Mfdc ne se justifiait pas, selon des observateurs.
Le Soleil - 05/09/2009 - Moussa SADIO