Faune de casamance : Le singe Roux (Patas)

Publié le par Mitch

Le patas (Erythrocebus patas), ou singe rouge, est un primate de la famille des cercopithécidés.

Il est aussi appelé singe pleureur car il émet un son qui ressemble à celui d'un bébé (un « heu » plaintif, sur une tonalité constante).

Le pelage est de couleur roux mais le ventre, les membres et les pieds sont blancs. Il mesure entre 50 et 70 cm et pèse entre 7 et 13 kg.

 

Milieu : Erythrocebus patas est la seule espèce du genre Erythrocebus et il ne vit qu'en Afrique. Le Patas est une espèce typique des milieux ouverts. Surtout adapté à vivre au sol, il mène une vie semi-terrestre et est également à l'aise dans les arbres.

Régime alimentaire : omnivore. Ils mangent des fruits, des graines, de l'herbe, des insectes et occasionnellement des petits vertébrés. Ceux du Niokolo-Badiar capturent des Silures en fin de saison sèche. Ils sont diurnes, avec des phases d'alimentation dans la matinée et l'après-midi, et dorment la nuit dans les arbres. Durant les grosses chaleurs de la journée, ils font la sieste.

Organisation sociale : Le Patas vit en bandes de 15 à 60 individus. Le mâle adulte chef de bande hétérosexuelle défend les membres de sa bande, plutôt qu'un territoire. Le Patas a le plus grand domaine vital de tous les primates en dehors de l'Homme, qui peut parfois s'étendre jusqu'à 80 km2.

Comportement: Le répertoire visuel est important et subtil, associant parades gestuelles comme les secouages de branches, les bonds, les "pieds au mur ", à des mimiques faciales variées. Le répertoire vocal est également varié. Le cri d'isolement, appel du jeune à la mère, ressemble à celui d'un bébé humain et vaut au Patas son autre surnom de " Singe pleureur ". Le cri fort, un aboiement puissant émis exclusivement par le mâle adulte, est utilisé pour intimider les tentatives d'approches des mâles rivaux et rassemble les membres de la bande en cas de danger.

Sa stratégie anti-prédateur est très efficace. Le mâle adulte se met en évidence, et tout en surveillant sa bande, détourne ostensiblement sur lui l'attention des prédateurs. Sa vitesse de pointe de 55 km/h, plus rapide que celle de ses prédateurs, le met lui-même rapidement hors de danger.

Les chasseurs (braconiers) de phacochères ne dédaignent pas le singe lorsque l'occasion se présente. De fait, les restaurants de grillades de ziguinchor proposent occasionnellement le singe au menu.

Publié dans Faune et Flore

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